La sophrologie est une discipline formalisée dès 1960 par le Dr Alfonso Caycedo, neuropsychiatre colombien d’origine basque espagnole, né en 1932 à Bogotá (Colombie). Le Dr Caycedo a mis au point la sophrologie afin de modifier la conscience dans un but thérapeutique pour éviter d’avoir recours à des procédés utilisés à cette époque en psychiatrie : comas insuliniques, électrochocs…
Entre 1963 et 1964, influencé par Ludwig Binswanger, père de la phénoménologique, le Dr Caycédo donne une nouvelle orientation à ses travaux. Il fait de la sophrologie une méthode où l’expérience subjective, la déduction personnelle et le vécu des sensations deviennent les éléments principaux de la démarche.
La pratique du Yoga et du Zazen lui permettent de constater l’importance du corps dans les différents procédés visant à la modification de l’état de conscience. Il appliquera ces expériences personnelles lors de la formalisation des trois premiers degrés de la Relaxation Dynamique.
La sophrologie s’appuie donc sur de multiples techniques connues aussi bien de la médecine, que de la psychologie ou de la médecine traditionnelle : L’hypnose thérapeutique, la relaxation progressive de Jacobson, le training autogène de Schultz, la phénoménologie psychiatrique, le Yoga, le Zen, le bouddhisme Tibétain.
Définition de la sophrologie :
Il est important de rappeler le postulat essentiel qui donne tout son sens à la sophrologie : nous sommes un TOUT, corps et esprit, on ne peut soigner l’un sans l’autre.
À l’inverse de l’hypnose ou d’autres techniques directives ou inductives, la sophrologie ne fait que proposer. Elle incite à découvrir, à ressentir, à expérimenter, à s’autoriser à faire ou à ressentir. Libre à vous de décider de votre niveau d’implication dans la démarche.
S’il fallait résumer la sophrologie en une phrase, je dirais que la sophrologie propose une pédagogie existentielle basée sur l’autonomie.
Une pédagogie, car la sophrologie ne se subit pas, elle s’apprend. Le sophrologue est là pour vous apporter les outils, les techniques, mais c’est à vous d’apprendre comment vous en servir au mieux et en fonction de vos propres besoins.
Existentielle : la sophrologie se propose de vous aider à vous reconstruire ou vous renforcer autour de valeurs.
En autonomie, car, vous l’aurez compris, sont intérêt réside dans l’appropriation. Le sophrologue n’est pas un thérapeute, son action reste très limitée. Votre implication est un facteur important du succès.
Principes de la sophrologie :
La sophrologie repose sur un certain nombre de principes. S’il fallait essayer d’en retenir l’essentiel, je pense qu’il nous faut mettre en avant les 3 principes essentiels que sont : la réalité objective, le schéma corporel et l’action positive. À ces éléments, j’en ajouterais 2 autres : la vivance et la répétition.
Réalité objective : le sophrologue prend en compte non seulement les besoins, mais aussi l’état réel de la personne qui le consulte.
Le schéma corporel : Cette démarche se base sur le ressenti, les sensations et l’ensemble des informations que notre corps peut nous fournir. L’appropriation du schéma corporel accompagne la prise de conscience de soi même. « Je suis ce corps là, base de mon identité »
L’action positive consiste à (ré)apprendre à écouter ce corps et à le décrypter pour en tirer de quoi alimenter notre progression. « Toute action positive dirigée vers notre corps ou vers notre mental à une répercussion positive sur notre être tout entier. L’activation répétée du positif provoque un « effet boule de neige » sur toute la personne ». Pascal Gautier : www.sophrologie-info.com
La vivance et la répétition sont un peu le « mode d’emploi » : la sophrologie ne se raconte pas, elle se vit et plus on vit, plus on renouvelle l’expérience (en autonomie ou accompagné par son sophrologue), plus on développe ce schéma corporel et cette action positive.
Comme vous pouvez le constater, les principes sont assez simples pour être accessibles à tous. La sophrologie n’est ni une religion ni une philosophie. Si elle est parfois considérée comme un mode de vie, c’est toujours sous le contrôle et par la décision de celui ou celle qui la pratique. Le sophrologue n’a qu’un rôle pédagogique, il vous transmet les éléments, à vous de décider ce que vous souhaitez en faire.
La pratique de la sophrologie :
L’intérêt grandissant que porte la presse à la sophrologie et à ses techniques de base peut laisser croire que son seul objectif soit la relaxation. Dans les faits, les choses sont plus subtiles.
On distingue 2 approches dans la sophrologie :
- Les relaxations dynamiques.
- Les techniques spécifiques.
Le terme de « relaxations dynamiques » est utilisé au pluriel car la sophrologie propose 12 niveaux distincts de relaxations dynamiques, chacun avec leurs techniques, leurs postures et leurs protocoles.
A moins que vous ne souhaitiez devenir sophrologue et que vous ne pratiquiez de façon très assidue, les 3 premiers niveaux devraient réussir à satisfaire vos besoins. Ils recèlent la plus part des techniques qui vous seront proposés par votre sophrologue.
Ces relaxations dynamiques peuvent être utilisée pour elle même, mais aussi comme « préparation », comme support à des techniques plus spécifiques de la sophrologie comme : la gestion du stress, le travail sur la confiance en soi, sur les problèmes de sommeil, la gestion de la douleur ou encore le traitement de certaines addictions.